Une journée d’étude médicochirurgicale a été organisée dimanche à l’école paramédicale de Tiaret, à l’initiative du bureau local du Conseil national de l’ordre des médecins, en collaboration avec l’Association de l’amitié populaire franco-algérienne (AAPFA). Lors de cette journée d’étude, rehaussée par la présence d’éminents spécialistes algériens venus de France, de Guyane et de Vienne (Autriche), d’intéressantes communications ont été données dans des domaines liés à la cardiologie, la psychiatrie, la radiologie, gynécologie-obstétrique, l’urologie, etc.
Cette collaboration scientifique avec les médecins algériens établis en France « a d’abord l’ambition de s’inscrire dans la durée pour en faire une louable tradition, mais aussi contribuer, d’une manière active et coordonnée, au transfert de savoir-faire entre confrères et échanger nos expériences respectives, avec pour autre objectif, très important à nos yeux, celui du développement de la télémédecine, pas seulement à Tiaret mais dans toute l’Algérie », lit-on dans un communiqué distribué à la presse, signé des mains du président du bureau local du Conseil national de l’ordre des médecins, le Dr Hallouz Ahmed. Une dizaine de communications ont été données sur « l’arrêt cardiaque et l’organisation du chariot d’urgence » par le Dr Salim Sebaï du CHU de Clermont-Ferrand, « la thérapie cognitive et comportementale : principe, indications et les évaluations » par le Dr Mokhtar Khorchef, psychiatre à l’hôpital Saint Jean de Dieu, « place de la radiologie interventionnelle dans la prise en charge des lésions vasculaires après néphrectomie partielle » par le Dr Riadh Bezza, radiologue au CHU de Lyon, la chirurgie de l’obésité, ou encore les « actualités nouvelles sur le cancer de la prostate ».
L’organisation de cette journée d’études de haute facture scientifique s’est tenue parallèlement à des interventions chirurgicales que les médecins algériens établis à l’étranger prendront en charge à titre gracieux jusqu’au 05 mai, au niveau de plusieurs établissements publics de santé de la wilaya de Tiaret sur des patients portant une indication opérationnelle et soufrant de pathologies comme l’urologie, la neurochirurgie (spina-bifida), la chirurgie viscérale, l’orthopédie ou encore la gynécologie. Outre le projet de jumelage entre plusieurs établissements publics de santé de la wilaya de Tiaret et ceux de Lyon (France), qui permettra aux médecins de la wilaya de Tiaret et des autres wilayas relevant du Conseil de l’ordre des médecins de bénéficier de l’expérience médicale et prendre connaissance des nouvelles technologies utilisées par leurs homologues des hôpitaux français, « le bureau de Tiaret du Conseil national de l’ordre des médecins, en étroite collaboration avec plusieurs institutions et praticiens algériens de renom, travaillent d’arrache-pied à faire aboutir cet ambitieux projet, celui de la création d’une faculté de médecine au niveau de l’université Ibn-Khaldoun de Tiaret, condition sine qua non pour doter la wilaya de Tiaret, l’une des plus importantes de l’Oranie, d’un centre hospitalo-universitaire (CHU) », est-il indiqué dans le communiqué de presse. «Nos confrères médecins algériens, établis en France, nous ont déjà assurés de leur collaboration active pour nous aider à concrétiser ce projet, cher au cœur de toute la population de la capitale des Hauts-Plateaux de l’Ouest» s’est réjoui le Dr Hallouz Ahmed, président de la section ordinale régionale du Conseil de l’ordre des médecins. A noter, enfin, que le Conseil régional de l’ordre des médecins est composé des praticiens des wilayas de Tiaret, Chlef, Aïn Defla, Relizane et Tissemsilt.
par El-Houari Dilmi